Le décodage

Cas pratiques

L’HYPERTHYROÏDIE

Je reçois Mme Y, qui a pris rendez-vous pour une hyperthyroïdie, diagnostiquée à l’analyse. Par ailleurs, elle a des nodules thyroïdiens, sans examen plus précis.

 

La fonction de la glande thyroïde est de fabriquer des hormones qui stimulent le métabolisme cellulaire (processus biologique de fabrication d’énergie) et donc le fonctionnement des organes. La glande thyroïde régule la vitesse de fonctionnement des cellules en l’accélérant ou en le ralentissant. Ce mécanisme agit sous le contrôle de l’hypophyse, véritable chef d’orchestre du système hormonal.

 

Les hypothèses du décodage biologique :

La thyroïde répond à un besoin archaïque d’urgence à attraper le morceau* vital pour soi : “Je dois vite l’attraper, ou l’éliminer pour survivre”. 

Dans le cas de l’hyperthyroïdie : le problème est de ne pas se sentir assez rapide pour attraper ou recracher le morceau*.  La solution est d’accélérer le mouvement. L’organe biologique qui a cette fonction est la thyroïde. Physiologiquement, les rythmes biologiques s’accélèrent (perte de poids, diminution du temps de sommeil…).

 

Son objectif est de retrouver “le calme intérieur ». Elle pourra le calibrer en fonction de sa façon de réaliser les choses, calmement, sans le sentiment d’urgence.

 

Je vérifie les hypothèses de décodage en lui posant des questions sur son rythme et ses difficultés de vie. 
Elle m’explique que malgré tous ses efforts alimentaires, elle ne réussit pas à prendre de poids.
De plus, elle me décrit sa manière actuelle de se dépêcher sans cesse, d’aller toujours le plus vite possible et me parle de son mal être quand elle n’est pas en mesure de « faire vite« .  Elle a l’impression qu’elle n’y arrivera jamais car il y a trop à faire. Elle ajoute que sa mère et sa grand-mère maternelle souffrent des mêmes symptômes.

 

Après cette anamnèse, nous commençons la séance. Je lui demande quand ses symptômes ont commencé. Elle me répond : « Depuis toujours ! » Cette réponse et la présence de cette hyperthyroïdie dans la lignée maternelle m’orientent sur une origine psycho-généalogique. Pour retrouver l’ancêtre à l’origine du conflit d’urgence, je propose un exercice avec des objets symboliques qui les représentent, elle et sa lignée féminine et maternelle.

 

Je l’invite à ressentir à nouveau dans son corps cette fébrilité de vouloir agir rapidement : ses jambes remuent, elle ressent l’urgence. Elle explore les émotions biologiques de sa mère, de sa grand-mère, de son arrière-grand-mère, qui sont identiques. Ce ressenti n’est pas présent au-delà de l’arrière-grand-mère. 

 

Je lui propose de se mettre en contact avec son arrière-grand-mère, qui semble à l’origine de ce vécu transgénérationnel. Par l’intermédiaire de ce ressenti « d’urgence d’aller vite« , elle retrouve l’histoire traumatique. Elle est mariée à un marin, qui ne vient qu’une fois par an pour lui faire un enfant, et le reste du temps elle assume tout toute seule ! Elle a eu 13 enfants. Elle doit tout faire vite pour travailler, s’occuper de la survie des enfants. Et malgré tous ses efforts, 6 sont décédés la même semaine.

On retrouve bien, dans le ressenti et les paroles, la cohérence avec l’hypothèse du décodage.

 

Mme Y ressent et comprend le vécu de son arrière-grand-mère. Elle fait le lien avec son vécu personnel. Elle réalise qu’elle n’a pas besoin de cette vitesse d’action aujourd’hui.

En fin de séance, Mme Y est très apaisée, reposée, elle exprime le calme qu’elle ressent dans son corps. Quand je lui demande d’imaginer son retour chez elle et de me dire comment elle va se comporter, elle se voit faire les choses très tranquillement.

 

Elle me donne des nouvelles quatre jours plus tard. Elle se sent bien, calme, capable de vivre son quotidien tranquillement…

Au bout de trois semaines, ses analyses montrent un résultat thyroïdien normal ! Et surtout, elle garde son calme intérieur….

 

 

Synthèse :

  •         Une consultante vient pour un problème d’hyperthyroïdie.
  •         L’hypothèse du décodage biologique est « Je dois absolument attraper le morceau rapidement », dans un sentiment d’urgence vitale
  •         L’origine est trouvée dans la généalogie maternelle, l’arrière-grand-mère devant agir « vite » pour la survie de ses enfants.
  •         Le taux d’hormone sécrété par la thyroïde est revenu à l’équilibre.

 

* “Le morceau” représente en décodage, la notion du vital et du matériel dans les conflits. Dans le monde animal, il s’agit de morceaux de nourriture qui peuvent se décliner dans le monde humain sous la forme de morceaux de vie, d’amour, de temps etc…

MAL DE DOS

Un homme de 45 ans, gaucher contrarié, vient en octobre consulter pour douleur dans le dos accentuée depuis l’été. Il souhaite que cette douleur s’arrête.

 

Il me raconte son histoire : la douleur a augmenté depuis cet été. Elle était déjà présente avant et il l’attribue au boulot. Son kinésithérapeute n’a rien vu de particulier.

Je note ses mots : « le mal de dos est revenu fort cet été. Je sens une contrainte, la douleur est plus forte la nuit et vient par à-coups. Je cherche ma position. C’est une zone fragile, très ancienne. Elle a commencé quand j’étais adolescent. »

En médecine, il y a deux grands types de douleurs pour tous les tissus :

  • – La douleur des nerfs ou névralgie, de forte intensité, nécessitant des antalgiques puissants.
  • – La douleur inflammatoire qui correspond, pour les muscles, à la contracture et qui est d’intensité moindre, calmée par un antalgique classique.
  •  

En décodage biologique, la névralgie évoque un contact imposé, un contact non désiré, l’hypersensibilité à la douleur permettant de sentir arriver et ainsi éviter un nouveau contact agressant.

La douleur inflammatoire correspond à la mise en réparation des tissus. Cette douleur peut devenir chronique si d’autres émotions empêchent l’aboutissement de cette réparation.

Je lui pose la question :

A-t-il vécu un contact dont il ne voulait pas ? Ou bien a-t-il vécu une situation où il s’est senti « sans force » ?

Il raconte qu’il a roulé beaucoup en voiture. Il est passé chez ses parents et a vu sa maman, atteinte d’une maladie dégénérative musculaire, décliner rapidement. Mais sinon, rien de particulier.

La prise de renseignements reste peu précise avec une douleur difficile à décrire. Le patient reste général dans ses souvenirs de l’été, sans rien de plus.

Je lui demande de s’installer dans la posture où la douleur est présente.

Il s’allonge sur le sol et quand il change de position, cela lui fait mal : « Quand j’appuie sur les pieds et que je soulève le dos du sol, c’est le plus douloureux ».

Je lui demande de rester dans cette posture exactement et je l’accompagne dans ses sensations et son ressenti : « Je résiste, j’ai un adversaire sur moi dont je ne peux pas me dégager… comme au judo. Je me sens impuissant ».

Il se retrouve à 13-14 ans au judo sous un adversaire et se sent impuissant à se dégager.

Et cet été ? « Je me sens complètement impuissant face à ma maman malade ».

« Dans ma vie, je ressens régulièrement de l’impuissance à combattre, je n’aime pas bien le conflit et je l’évite »

Je lui demande de reprendre la position douloureuse, il ne la retrouve pas.

Je l’accompagne dans une relaxation avec la respiration, pour nourrir, dénouer, libérer les cellules du bas de son dos. Une couleur associée lui vient :  le vert d’eau, qu’il diffuse dans tout son corps. « Je sens la puissance qui circule dans tout mon corps ».

15 jours plus tard, il revient en séance et raconte qu’il dort beaucoup mieux et a beaucoup moins de souffrances. Et deux mois plus tard, il revient en séance pour un autre objectif et n’a plus de problèmes de dos.

Résumé
– Un homme de 45 ans vient pour mal dans le bas du dos depuis 2 mois sans diagnostic précis. La douleur est vague et a augmenté depuis l’été dans cette zone qui est fragile depuis son adolescence.
– Hypothèse de travail : conflit d’impuissance : je ne me sens pas capable d’être fort avec mon dos.
– Choix du protocole de la posture pour mettre à jour l’instant programmant : impuissance face à un adversaire auquel il doit résister au judo quand il a 13-14 ans.
– Cohérence avec l’instant déclenchant : impuissance face à la maladie dégénérative de sa mère.
– Résultat : apaisement des symptômes dès la fin de la séance et 2 mois après, il n’y a plus aucune douleur dans le dos.

 

 

MARLENE ET LA PHOBIE D'ALLER CHEZ LE DENTISTE

Il s’ agit d’une rencontre unique pour ce motif fin juillet 2023.

 

Marlène a 39 ans et elle doit aller consulter un dentiste dans les jours qui suivent pour une douleur dentaire. Elle dit être terrorisée à l’idée de s’y rendre… Quelle que soit la gentillesse du praticien ou praticienne, elle dit “ y aller toujours à reculons”. Elle est en grand stress rien qu‘à cette idée depuis sa plus petite enfance. Elle est même incapable d‘accompagner ses propres enfants.

Son objectif est d’envisager d’aller chez un ou une dentiste sans stress.

 

 

De quoi parle vraiment cette histoire ?

En écoutant ce prédicat  y aller à reculons”, je recherche un instant traumatisant sur le trajet vers le cabinet du dentiste lors de l‘enfance.

Lorsque je lui propose de revivre le parcours, elle se voit petite, accrochée à la main de sa mère dans la rue. Que ressent-elle ? Comment perçoit-elle sa menotte dans la main de sa maman ? Que transmet la main de sa mère ?… La grande main de sa maman lui communique encore plus de peur ! Elle réalise alors que sa maman était elle-même très angoissée même si elle ne lui montrait pas. La main de la maman la trahit émotionnellement, ce que capte très bien la main de la fillette. Elle décèle aussi de la terreur dans les yeux de sa mère, ce qui amplifie encore sa peur.

Le ressenti transmis par la maman lors de ce déclenchant indique l’existence d’une mémoire intergénérationnelle. Cela apaise un peu Marlene, tout en l‘intriguant.

Notre objectif est à présent de trouver l’instant de terreur maximale. Pour cela, je propose d’avancer petit à petit jusqu’au fauteuil du dentiste, en étant attentive aux ressentis corporels. Coup de théâtre ! Ce n’est pas le trajet, comme présupposé avec le prédicat, mais l’instant de l‘ouverture de la bouche ! 

Je propose un protocole d‘amplification émotionnelle : Marlène a les yeux bandés et doit rester la bouche ouverte trois minutes, attentive à ses sensations… Marlène ressent un très violent dégoût avec la gorge qui picote. Avec ce fil conducteur émotionnel de cette phobie du dentiste, Marlène revit alors l’instant programmant.

Elle visualise une scène où sa grand-mère veut reculer face à des fellations qui la dégoûtent. Elle se sent dans l’incapacité totale de repousser ce sexe et dans une impuissance terrible à dire non. Elle aimerait “couper” ce qui l’envahit dans sa bouche mais se l’interdit. Elle a envie de fuir, envie d’en finir avec la vie mais il y a 3 enfants à protéger donc elle s‘y plie et accepte. Y aller à reculons prend en conséquence tout son sens…

En faisant la synthèse de cette séance, elle m’informe que ses deux incisives supérieures latérales n’ont jamais poussé (agénésie dentaire). En principe, la biologie ne garde pas ce qui n’est pas utilisé. Dans ce cas, il est inutile de garder des incisives qui sont dans l’interdiction et l’incapacité de couper !

Marlène sort de sa séance dans un tout autre état d‘esprit, remotivée pour prendre rendez-vous chez le dentiste. Quelques semaines plus tard, j’apprends qu’elle a amené ses enfants chez le dentiste et qu’elle a eu sa propre consultation. 

Résumé :

Marlène vient me consulter pour un problème de phobie du dentiste. Elle souhaite aller consulter sans stress.

Cas pratique autour du bruxisme

Auriane 32 ans, me consulte car elle souffre de bruxisme depuis son enfance : « J’ai toujours grincé des dents ». C’est sa première séance.
Son objectif conscient : elle souhaite grâce à cette séance « comprendre un peu mieux ce qui se trame, comprendre un peu plus l’origine de ce bruxisme ».

 

Elle est naturopathe, en couple, n’a pas d’enfant. Elle est l’aînée mais a découvert récemment qu’elle a un grand frère du côté de son père.

Elle dit avoir « trop » de passions : peinture, musique, lecture, écriture, danse, nature.

En lui posant des questions pour mener l’enquête sur la spécificité du bruxisme, voici comment elle le vit :

  • *Elle serre et grince des dents, surtout la nuit car la journée elle arrive à gérer et à éviter de grincer des dents.
  • *Parfois « ça claque et la mâchoire se bloque »
  • *Toutes les nuits « ça fait un  bruit d’enfer» qui réveille son compagnon
  • *Les dents du côté gauche de sa mâchoire sont limées à force de grincer des dents
  • *Le matin elle a très mal surtout côté droit (décharge électrique)
  • *Le bruxisme augmente lorsqu’elle est stressée, fatiguée, contrariée

La mâchoire est composée de deux pièces osseuses sur lesquelles sont implantées les dents. Ses mouvements sont le résultat de deux muscles puissants. La tonalité centrale des problématiques de mâchoire est donc la dévalorisation.
Le bruxisme se manifeste par des contractions involontaires et inconscientes des muscles de la mâchoire inférieure, celle qui permet de parler, d’articuler et de mastiquer, contrôlé par les nerfs moteurs. Le bruxisme traduit une impuissance à parler, lié à une obligation de garder le silence. Il est nommé « Parkinson de la mâchoire » :  « Je fais les gestes de la parole mais je dois me taire ».
Les dents limées sont une conséquence du bruxisme, qui ajoute la notion de « Je m’empêche de mordre, d’attraper le morceau qui me permettrait de parler, de me libérer de ce secret »

Je lui demande de fermer les yeux, de se reconnecter à elle-même, de s’ancrer en elle, afin d’être à l’écoute de ses ressentis corporels. Et je nomme des mots/des phrases courtes, en lien avec les hypothèses de décodage du bruxisme :

  • Il est vital de parler et il est vital de se taire
  • Il est interdit de parler, pourtant il y a un secret à révéler
  • On m’empêche de parler, je ne peux pas parler
  • Je dois me taire, ne pas faire de bruit, même si c’est l’enfer (je reprends les mots qu’elle utilise lorsqu’elle me décrit son symptôme)
  • Je ne peux rien dire des frictions qui se passent dans le clan, dans la famille
  •  

Auriane sourit et m’explique : « C’est l’histoire de ma vie d’enfant ». Il y a beaucoup de « non-dits » du côté de son père : il ne fallait pas que les gens sachent qu’il était alcoolique. « Tout le monde le savait mais il ne fallait pas en parler ».
« Petite, je prenais beaucoup sur moi, je ne voulais pas faire de vagues. Mais petit à petit c’est devenu trop dangereux pour moi d’aller chez mon père, alors j’ai parlé : j’ai dit que je ne voulais plus y aller. Ma mère m’y a obligée, fallait fermer sa gueule… Faut pas en parler à l’extérieur de la famille. D’ailleurs je suis coupée d’une partie de ma famille car j’ai parlé… ».

Je propose à Auriane de dialoguer avec sa mâchoire. Je choisis un protocole de dissociation car Auriane semble être assez « mentale (comprendre…) » et en même temps, il semble qu’elle a un côté artistique (au vue de ses passions) qui lui permettra peut-être de se laisser aller dans ce protocole où il s’agit d’imaginer son organe et d’entrer en communication avec lui.
Avec sa mâchoire, dans cette boite qu’elle me décrit où elle l’a déposée, sont venus aussi ses yeux.

En avançant dans le dialogue avec sa mâchoire, elle passe d’un ressenti de peine, de sensation de fragilité extrême, de tristesse, à un ressenti d’apaisement, de sécurité.

Elle comprend que son symptôme agissait pour la protéger, mais que maintenant «je peux parler, il n’y a plus de danger ».

Je lui demande d’explorer aussi les yeux, qui étaient venus avec la mâchoire. Elle m’explique « je suis celle qui a vu les trucs moches que je ne pouvais pas dire. C’est peut-être ça le lien entre les deux. » Alors je lui demande de regarder ce lien entre ses yeux et sa mâchoire : elle me le décrit comme très solide, mais elle veut le couper. Elle le fait sans attendre et il disparaît.

Après cette expérience, elle se sent libre, légère, ressent de la fluidité en elle et se sent plus entière. Je lui demande d’ancrer ces sensations et d’imaginer le futur : « Il est confortable, comme un très bel arbre ».

Ce protocole lui a permis de donner plus de sens à son symptôme, d’avoir un nouveau regard sur sa problématique.

Auriane n’a fait qu’une séance, je ne sais donc pas si ses symptômes se sont apaisés ou non (je ne pense pas, car son objectif était de comprendre : elle a en effet fait des liens et des prises de conscience…cela aura-t-il suffit ?).

Par le fait qu’elle dise « j’ai toujours grincé des dents », je fais l’hypothèse d’une origine transgénérationnelle de son symptôme, que l’on pourrait explorer lors d’une prochaine séance.

 

Résumé :

Une jeune femme souffrant de bruxisme me consulte dans le but de comprendre l’origine de ce symptôme.

Les hypothèses de l’origine émotionnelle du bruxisme (« Il est vital de parler et il est vital de se taire » ; « Je ne peux pas parler et pourtant il y a un secret à révéler ») résument ses ressentis d’enfance.

Un protocole de visualisation de l’organe, en dissocié, lui permet d’accéder à de nouveaux ressentis concernant son histoire et le sens de son symptôme.

 

Lola Satrin, praticienne en décodage biologique, Haute-Loire (43)

Cas pratique autour d’un chalazion (pathologie de la paupière)

Je reçois une femme droitière de 60 ans pour un chalazion situé à l’intérieur de la paupière inférieure gauche. Elle me décrit une sensation de grain de sable dans l’œil et de picotement qui la gêne et la démange.

Son objectif est d’être soulagée de son symptôme et surtout que ça ne revienne pas.

 

 

Dès qu’elle arrive, sa première phrase est étonnante : « J’ai un problème en ce moment quand je me regarde dans la glace : je vois le visage de ma mère, c’est insupportable, ça revient souvent. »

Le principe du décodage étant de s’appuyer sur la fonction de l’organe touché par le symptôme pour en déduire des hypothèses, la question à se poser dans ce cas est :

Qu’est-ce qu’un chalazion ? Quelle est la fonction de l’organe où se manifeste le symptôme ?

 

Le chalazion est une petite tuméfaction pleine, bénigne et non douloureuse, qui se développe dans l’épaisseur de la paupière supérieure ou inférieure d’un œil ou des deux yeux. Il est causé par l’inflammation non infectieuse d’une glande de Meibomius.

Ces glandes sébacées produisent des lipides dont le rôle est d’éviter que le film lacrymal ne s’évapore trop vite. Il arrive qu’elles se bouchent au niveau de leur orifice d’excrétion, en raison d’un sébum trop épais (plus de lipides) qui ne parvient pas à s’évacuer et qui donne lieu à des sécrétions sébacées inflammatoires.

La paupière, elle, a pour fonction principale de protéger l’œil d’agressions extérieures et contribue à l’étalement du film lacrymal.

Si la biologie se met à produire plus de lipides, c’est pour lubrifier l’œil et le protéger de la sécheresse ou d’agressions extérieures.

Je fais alors l’hypothèse que la personne a vécu une situation dans laquelle elle s’est sentie agressée, souillée par ce qu’elle a vu.

Le sens biologique étant : « Laver l’œil de ce qui l’a agressé, souillé ou qui a porté atteinte à son intégrité par rapport à une image qui a été vue. »

Le ressenti pourrait donc être : « Je me sens agressé(e), sali(e), souillé(e) par ce que je vois ».

Enfin, la localisation à la paupière gauche est importante : en décodage, c’est elle qui protège du danger qui vient de loin. (Cf : Latéralité du 2ème étage de la Biologie correspondant au tissu du DERME)

1ère séance : Je cherche donc l’instant déclenchant, avant l’apparition des symptômes, qui pourrait correspondre à un ressenti de danger, de souillure, d’atteinte à l’intégrité, associé à une image agressante d’elle-même.

Elle contacte alors un instant précis, durant lequel, à la suite d’un jeûne, elle se regarde dans le miroir et se trouve agressée par la vision qu’elle a d’elle-même : une vielle femme « décrépie », au visage très maigre, la peau sur les os… En fait le visage de sa mère à l’âge de 75 ans !!! *

En la connectant à cet instant, devant son miroir, elle exprime : « C’est une vision d’horreur insupportable tellement la réalité est moche et dure à voir, ça me glace ».

Je l’invite alors à se connecter à la toute première fois où ce ressenti est apparu pour retrouver l’instant programmant. Elle arrive au jour de sa naissance, une fois sortie du ventre de sa mère, les yeux grands ouverts pour capter son regard ; elle vit la froideur de l’environnement : l’éclairage agressif, le vide dans les yeux de sa mère et ressent à quel point « C’est dur, moche et dangereux de vivre une arrivée au monde aussi froide ». Elle exprime combien elle aurait besoin d’être regardée avec amour, douceur et chaleur pour se sentir digne d’être aimée et sécurisée.

Je fais un travail spécifique d’accompagnement de cet instant, en lui apportant des ressources.

Cette étape lui a permis en fin de séance de retrouver sa sérénité et de pouvoir se regarder dans le miroir sans y voir les traits de sa mère.

 

2ème séance : Elle me signale la disparition du chalazion. Elle est soulagée mais elle exprime sa difficulté à voir « sa vieillerie ».  C’est l’objectif de ce deuxième rendez-vous.

 

Je lui explique que le regard qu’elle porte sur elle, peut réveiller le ressenti d’agression travaillé lors de la première séance. Ce que l’on appelle en décodage un conflit en balance, c’est-à-dire : que l’on n’a pas entièrement dépassé et qui peut se réactiver.

Nous partons de ce qu’elle nomme « sa vieillerie » et que, dans le décodage, nous appelons la dévalorisation esthétique. Elle est confrontée à l’image d’une femme « décrépie », toute ridée, très plissée autour des yeux, avec un visage maigre, la peau qui colle aux os… de nouveau le visage de sa mère. Elle exprime : « Je ne peux plus supporter de voir cette partie de moi qui défigure ma silhouette et qui me rappelle ma mère défigurée par l’alcool ».

Je l’invite à regarder son visage. Un instant lui vient : elle donne le bras à sa mère pour se déplacer dans la rue et « s’affiche aux yeux des autres avec une mère alcoolique ». Elle revit toute la honte présente dans cet instant et se sent atteinte dans son image par l’état de sa mère.

Le travail de cette deuxième séance a donc été, en procédant à une régression en âge, daccompagner la honte vécue à l’âge adulte et dans lenfance, autour de l’état de déchéance physique et psychologique de sa mère.

 

Nous avons poursuivi quelques temps encore le travail thérapeutique pour réhabiliter la dignité de l’adulte et de la petite fille, en visitant aussi les mémoires familiales liées à la déchéance. L’objectif étant qu’elle puisse se sentir libre d’être elle-même face à sa mère et ses ancêtres.

 

Aujourd’hui, se confronter à son image dans le miroir n’est plus un problème. C’est bien son image qu’elle voit et non une projection de quelqu’un d’autre.

 

Résumé :

Une femme droitière présente un chalazion de la paupière gauche.

Le ressenti émotionnel est : « Je me sens agressée par l’image que me renvoie le miroir qui me montre ma vieillerie ».

Après avoir pu exprimer la honte reliée à l’image « défigurée » de sa mère, elle se réconcilie avec la sienne. Le chalazion a disparu !

 

* Le danger qui la menace étant celui de l’amplification de la déchéance physique à venir et qui va s’aggraver, selon elle, avec le temps.

Mélanie Chevreux, accompagnement thérapeutique en Décodage Biologique / Strasbourg (67)

Cas pratique autour de la migraine

Mme M. 33 ans, droitière, travaillant dans une banque, vient me consulter pour des migraines avec aura (migraines précédées par des troubles de la vue et/ou de la parole et/ou de la sensibilité) qu’elle a depuis son adolescence. Puis celles-ci ont disparu jusqu’à ce qu’elle devienne maman d’un petit garçon il y a 4 ans.

 

 

Ces migraines apparaissent environ une fois par semaine dès le matin, commencent par une douleur derrière l’œil gauche, peuvent durer jusqu’à 3-4 jours et lui sont très pénibles.

Son objectif est de se libérer de ses migraines et des angoisses par anticipation de ces migraines.

Sa 1ère phrase est « Je vois Mathilde T., psychologue dans votre cabinet »

Les personnes migraineuses présentent un type de personnalité particulier :

Les sujets migraineux sont souvent plus cérébraux, mentaux, intellectuels.

Ils cherchent à contrôler, maîtriser et atteindre la perfection. Ils veulent toujours faire mieux et plus. Face à un problème ou une difficulté, ils veulent à tout prix

trouver une solution même si celle-ci est impossible. Ne pas trouver de solution est impensable  !

Autre aspect : ils sont fréquemment dans le déni, la minimisation, mettent leurs problèmes de côté. Cette stratégie leur permet de ne pas contacter l’émotion douloureuse et de sortir du stress comme si le problème était solutionné. Mais cette résolution n’est que passagère et de ce fait les migraines se répètent. On parle de « conflit en balance ».

Les migraines sont fréquemment présentes au niveau du cortex frontal, zone de la réflexion élaborée, de la prise de décision et du passage à l’acte.

L’œil gauche -pour une droitière- a pour hypothèse de décodage « l’image de moi que je pense renvoyer aux autres ».

Il existe deux types de migraines qui sont définies selon la douleur :

– Douleur en étau, céphalées de tension.

Ces migraines sont très douloureuses et ne sont pas soulagées par des antalgiques habituels.

Elles peuvent être accompagnées d’intolérance à la lumière, au bruit… Elles apparaissent donc en phase de stress. La personne ne supporte pas de voir, d’entendre ou de vivre une situation pour laquelle elle n’a pas de solution.

En séance on cherchera quel problème la personne n’arrive pas à solutionner.

Le ressenti primaire étant « Je dois à tout prix trouver une solution avec ma tête, même si c’est impossible ».

– Douleur qui pulse vers l’extérieur : phase de sortie du stress.

Ces migraines se soulagent facilement avec des antalgiques. Elles sont dues à la pression de l’œdème enfermé dans la boite crânienne.

Dans ce cas, en séance on cherchera quelle solution la personne a trouvé pour sortir du stress.

1ère séance le 1/03/22

Je demande à Mme M. de me décrire avec le plus de détails possibles les symptômes spécifiques de sa migraine : c’est une migraine de tension, en étau, avec une douleur derrière l’œil gauche. Elle décrit l’aura visuelle comme l’image d’une « pépite » blanche floue qui s’agrandit. Il y a aussi un fourmillement, un engourdissement dans tout le corps.

Elle me précise : « Ma vue est bizarre, je vois mon conjoint mes enfants, mes mains bizarrement ».

Les mots et les expressions qu’elle utilise parlent de son vécu en particulier : « comme si je ne me reconnaissais pas », « je perds le contrôle de mon corps », « l’impression de ne plus être moi »

Je reformule ses paroles, lentement et à plusieurs reprises et rapidement cela lui évoque un évènement à 6 ans durant lequel son père frappe sa mère. Elle a honte de sa famille et elle ne veut pas que ses amies voient cette famille, qui pour elle est anormale.

Elle est sans solution (car elle ne peut pas empêcher ses amies de voir). Elle n’a pas le choix et « a mis un masque » pour avancer et sortir de tout ça.

Une forte émotion l’envahit à l’évocation de cette période de sa vie et elle prend conscience de l’impact que cela a eu.

Depuis qu’elle est maman, elle a peur d’être comme ses parents. Elle se met une pression énorme afin d’être parfaite dans tous les domaines de sa vie pour ne surtout pas leur ressembler.

2ème séance le 14/03/22

Mme M. n’a pas eu de migraines durant le mois qui a suivi la séance. Mais elle a des angoisses a l’idée d’en avoir à nouveau et qu’elles lui gâchent un moment de plaisir, notamment avec ses enfants.

L’instant déclencheur : elle a prévu une sortie de vélo avec eux et la peur, l’angoisse d’avoir une migraine arrive. Cela se traduit par une tension, le cœur qui palpite, des frissons, un grand vide. La peur de perdre le contrôle.

 

En procédant à une régression en âge, elle revient à l’âge de 6 ans. Elle ressent la peine d’avoir des parents « mauvais », égoïstes, qui n’anticipent rien, ne pensent qu’à eux. Elle mesure toute l’insécurité qui est présente pour elle dans cette famille et particulièrement face à son père violent et incontrôlable.

Nous procédons à un véritable travail thérapeutique pour transformer et apaiser sa petite fille intérieure.

 

Mme M. continue de consulter environ une fois par mois afin de continuer le travail sur ce besoin d’être « parfaite dans tous les domaines de sa vie ». Elle va de mieux en mieux et les angoisses ont nettement diminué.

Résumé :

Je reçois Mme M., âgée de 33 ans, pour des migraines chroniques avec aura et des angoisses par anticipation de ces mêmes migraines qui lui gâchent la vie.

Les migraines apparaissent dans son cas en phase active de stress, elles sont en étau et avec une douleur derrière l’œil gauche.

Elles ont pour fonction biologique de trouver une solution à tout prix par la pensée alors que c’est impossible. L’œil a pour fonction de voir mais, pour l’œil gauche plus particulièrement (pour une droitière) « Ce que les autres voient de moi ».

 

La première séance a permis de retrouver l’origine de ces migraines due à une insécurité et une perte de contrôle de son père violent avec sa mère. La petite fille ne voulait pas que ses amies et son entourage voient ça d’elle.

 

La deuxième séance a mis en lumière son besoin de tout contrôler, ce qui lui génère des angoisses. Le ressenti émotionnel de cette peur a permis, grâce à une régression, de retrouver le programme d’origine.

Les migraines ont disparu dès la première séance et les angoisses ont nettement diminué.  

 

Géraldine Meyer-Hayat, Thérapeute en Décodage Biologique / Bayeux (14)

Cas pratique autour de la maladie de Basedow

Une femme, atteinte de l’hyperthyroïdie de Basedow, vient en séance pour comprendre le sens de sa maladie et éviter l’opération de sa thyroïde. 

Une fois précisé, l’objectif devient : « j’aimerais que ma thyroïde s’apaise, que les anticorps de la maladie de Basedow n’existent plus. »

 

Symptômes et hypothèses de ressenti

Une problématique liée au temps se note dès sa première phrase qui est « je suis à l’heure, j’ai eu peur d’être en retard ». 

Ses symptômes ont débuté il y a 6 ans. Elle présente une augmentation du volume de la thyroïde, qui peut varier, avec des sensations de douleurs régulières dans la gorge, une perte de poids, de la tachycardie. Elle se décrit comme « speed ».

Ses analyses de sang montrent une TSH diminuée, des taux T3-T4 qui augmentent, la présence d’anticorps antithyroïdiens.

Par ailleurs, sur le plan comportemental, elle a développé une hypocondrie : « je suis une angoissée de la vie, j’ai tellement peur de perdre la vie ». 

Que se passe-t-il dans la maladie de Basedow ? 

Physiologiquement, l’hormone TSH – produite par l’hypophyse, régule la production de T4 et T3. Ce sont ces hormones T3-T4 qui activent le métabolisme de toutes les cellules du corps. Elles agissent sur la croissance chez le jeune, la thermorégulation, le rythme cardiaque, la tension artérielle… Elles ont une action stimulante sur les os, les muscles, la peau, les poils et les cheveux, sur le système nerveux et aident la fonction digestive.

Normalement, ces hormones sont régulées par un mécanisme qu’on appelle rétro feedback : le taux de T3-T4 dans le sang est analysé par l’hypophyse, qui secrète de la TSH afin de le diminuer s’il est trop élevé.

Dans la maladie de Basedow, des auto-anticorps antithyroïdiens détruisent les récepteurs TSH sur la thyroïde. Les tissus thyroïdiens ne reçoivent plus l’information de la TSH, les hormones T3-T4 ne sont plus régulées et augmentent dans le sang. 

Cela entraîne l’hyperthyroïdie avec tous les signes décrits chez cette patiente.

Et que nous dit le décodage biologique ?

Ce sont les cellules des canaux de la thyroïde (pour les spécialistes, il s’agit du tissu ectodermique du 4e étage qui a été en contact avec les muqueuses de la bouche) qui sont touchées. 

L’hypothèse principale parle d’un vécu émotionnel avec une tonalité de séparation, dans un contexte social, relationnel. 

Les ressentis peuvent être différents en fonction de la latéralité (droitière ou gauchère)

« Je me sens séparée de ma capacité à agir dans l’urgence face au danger, face au drame » ou encore « Il faut agir vite face au danger et je ne peux pas agir » (pour une femme droitière).

ET/OU (car elle est ambidextre)

« J’ai peur de la maladie », « je vois la mort en face », « je ne peux pas faire confiance à mon corps » (pour une femme gauchère).

De plus, la dimension auto-immune enrichit l’hypothèse : 

« Je ne peux pas vivre avec ça en moi »

« A quoi bon vivre, je ne me sens pas capable de vivre avec ce drame inscrit dans ma thyroïde ».

La biologie répond à ce ressenti en développant des auto-anticorps pour détruire les tissus thyroïdiens. En conséquence le métabolisme de base est accéléré. Le drame est si important que cela devient une question de vie ou de mort.

  • Et en pratique, quelles stratégies d’accompagnement mises en place ?

Mon objectif est de trouver le drame initial, où elle se sent sidérée, impuissante à agir dans l’urgence et/ou elle voit la mort en face.

Cela se passe sur plusieurs séances :

Le choc qui a déclenché la maladie (déclenchant) est l’annonce, en pleine nuit, par téléphone, du cancer d’un oncle qui est sur le point de mourir. C’est un véritable choc inattendu, dramatique, vécu seule et sans solution. En restant connectée au ressenti de ce choc, je lui propose de remonter dans le temps. Elle se souvient mais l’accès à ses ressentis est limité par son mental.

Il est ainsi difficile de retrouver un drame initial. La mort est présente tout au long de son enfance, 14 morts dramatiques l’ont touchée de près. 

Le combat vie/mort est très fort en elle : pour vivre, je dois détruire, faire mourir une partie de moi (c’est le ressenti de la maladie auto-immune).

Cette structure mort/vie m’évoque l’hypothèse du syndrome du Gisant de Salomon Sellam. Elle pourrait porter la mémoire d’un ancêtre mort de manière dramatique dont le deuil n’a pas été fait. Sa peur de mourir à un âge précis, 33 ans, est un indice confirmant cette piste de travail.

Après 2 mois de recherche, elle découvre un oncle, dont elle n’avait jamais entendu parler, mort à 33 ans d’un accident. Elle est née quelques années après, à la date de la mort de cet oncle. Cela explique sa peur de mourir à 33 ans. Elle trouve donc l’ancêtre dont elle est gisante.

Sur plusieurs séances, je l’accompagne dans un travail de mise en scène à l’aide de peluches pour la représenter elle et son oncle décédé et ainsi discerner ce qui est lui, ce qui est elle, tout en développant son accès au ressenti.

Le travail du deuil de cet ancêtre est complété par plusieurs actes symboliques (lettres à son oncle et à sa grand-mère, plantation d’un arbre lors de son 33ème anniversaire)

La parole s’ouvre autour d’elle, on peut enfin parler de ce mort dans sa famille.

  • Évolutions et résultats

Après ce travail : les symptômes physiques et psychique sont apaisés (poids stabilisé, disparition de la tachycardie, taux thyroïdiens normalisés, l’hypocondrie se calme). Le rendez-vous avec son médecin confirme cela. L’objectif est atteint.

Résumé 

Une femme, ambidextre, atteinte d’hyperthyroïdie de Basedow., vient en consultation.

Le métabolisme est accéléré : tachycardie, perte de poids, suractivité psychique, avec destruction auto-immune de tissus thyroïdiens. 

Hypothèse de travail : drame vécu où elle voit la mort en face, et elle ne peut pas agir.

Mise au jour de sa structure autour de la mort, du deuil et du syndrome du gisant. 

Résultat : apaisement des symptômes après 9 mois de thérapie et d’accompagnement avec différents protocoles.

Mme Acné ou « Quand on se sent sali(e) »

Je reçois une patiente âgée de 28 ans, non ménopausée, droitière, célibataire.

Sa 1ère phrase, lorsque je la rejoins en salle d’attente : « J’ai sali votre entrée »

 

Objectif : depuis août 2017, de l’acné est apparu sur son visage au niveau des joues et du menton, comme la zone du masque.

Elle désire que l’acné disparaisse, pour être plus jolie, moins gênée au quotidien, plus libérée.

Fonction de l’organe, du tissu :

Le principe du décodage est de s’appuyer sur la fonction de l’organe touché par le symptôme pour en déduire des hypothèses.

A quoi sert la peau, le derme ? Quelle est sa fonction ? Qu’est-ce que l’acné ?

La peau, par sa superficie, est l’organe le plus important du corps. Elle est souple et élastique afin de permettre toutes sortes de mouvements.

La peau marque la limite entre le monde extérieur et le monde intérieur.

La peau se compose de plusieurs couches de tissus :

  • L’épiderme qui est la partie la plus externe, est le tissu du toucher, du contact.
  • Le derme où se situe les vaisseaux sanguins, les nerfs, les glandes et les tissus de soutien, est le tissu de la protection contre les agressions extérieures.
  • L’hypoderme est la couche graisseuse.

L’acné est une affection du derme liée à une hyperactivité des glandes sébacées, dont la fonction est de se protéger contre des agressions extérieures en secrétant le sébum.

Elle est due à une inflammation des follicules pileux causée par une hypersécrétion entraînant l’accumulation de graisses. A la puberté, l’apparition d’androgènes déclenche des modifications hormonales. Ces hormones ont une action sur les glandes sébacées dont elles augmentent le volume et la sécrétion.

Cette inflammation va provoquer l’apparition des boutons.

Épaissir le derme, comme un masque, pour se protéger de l’image salie, souillée.

 

Le sens biologique :

Le sens biologique de l’acné est : d’épaissir le derme, comme un masque, pour se protéger de l’image salie, souillée (en phase de stress). L’inflammation (phénomène naturel de réparation) provoque ensuite l’apparition de boutons.

Le ressenti est : «Je me sens agressé(e), sali(e), souillé(e) par mon image, avec une sous tonalité de dévalorisation esthétique ».

1ère séance :

L’acné débute en août 2017. Après la rencontre de son compagnon, elle décide de mettre un stérilet hormonal. L’acné apparaît après la pose du stérilet. Elle fait un lien entre la pose du stérilet et l’acné.

« C’est la première fois, je n’ai jamais eu d’acné même pas à l’adolescence », me dit-elle.

J’explique à la patiente comment fonctionne le conflit auto-déclenchant, c’est-à-dire comment la façon de vivre son symptôme peut la remettre en boucle dans le même stress.

Se regarder dans le miroir et voir son visage avec ses boutons réactive sa problématique.

Il est important d’interroger la personne sur la manière dont elle vit son symptôme :

  • Que ressentez-vous ? Qu’est-ce que vous vous dites quand vous vous regardez dans le miroir ?…
  • « Je suis moche »

A chaque fois qu’elle se regarde, elle ressent « Je suis moche », l’inflammation diminue, donc les boutons également.

Plus tard, elle se regarde dans le miroir, elle se sent plus jolie sans bouton, et donc l’inflammation redémarre, les boutons réapparaissent, elle se remet en stress.

Je lui conseille d’enlever les miroirs ou de ne plus se regarder dans le miroir afin de ne pas déclencher le ressenti de « Je suis moche ».

Elle libère son émotion et transforme sa croyance.

Lorsqu’elle répète « je suis moche » une image lui vient : à 7 ans, elle est sur le canapé, sa maman arrive et lui dit : « Regarde ta tête, tu es sale, je ne te ferai pas de bisous ». Une émotion monte, elle prend conscience de sa croyance : « Maman ne m’aime pas parce que je suis moche ».

« Si je suis belle, j’ai l’amour de maman ».

Elle libère son émotion et transforme sa croyance : « Maman m’aime que je sois belle ou non ».

Je lui explique qu’une poussée d’acné peut faire suite à la transformation intérieure vécue durant la séance.

2ème séance : 1 mois plus tard.

Elle a fait une « crise horrible » de poussée d’acné le lendemain de la séance, mais étant prévenue elle a accepté les symptômes et éviter ainsi de re-déclencher la boucle.

Je l’accompagne à laisser venir l’instant déclencheur de l’acné.

L’acné est une inflammation des follicules pileux, l’hypothèse est donc que la patiente a résolu un conflit.

Je lui demande ainsi : « Qu’est ce qui a été positif dans votre vie, en lien avec votre image, une valorisation esthétique, en juillet 2017 ? ».

La rencontre avec son copain, elle est aimée. Il a une belle image d’elle.

« Toi c’est toi, moi c’est moi, tu as ton destin et moi j’ai le mien ».

Maintenant, la stratégie thérapeutique est de remonter au moment où son image a été salie, souillée.

A 16 ans, une copine de lycée, lui dit « sale pute » elle se sent salie, souillée.

Je lui demande de reculer sur une ligne de temps pour retrouver la 1ère fois où son corps a ressenti cette agression (l’instant programmant).

Elle retrouve une histoire dans le transgénérationnel : un enfant est agressé et subit des attouchements. Il est seul, sali, souillé et ne peut se protéger. Nous faisons un travail de reconnaissance des souffrances de ce garçon. Je lui propose de se détacher de cet ancêtre en exprimant : « Toi c’est toi, moi c’est moi, tu as ton destin et moi j’ai le mien », plusieurs fois jusqu’au moment où elle se sent détachée et libérée.

L’objectif est atteint :

Je la revois 3 semaines plus tard, l’acné a presque disparu. Il reste un kyste sous la peau sur le menton, côté gauche. « Je vois qu’un bouton va sortir mais je ne le touche pas, je laisse faire ».

Monsieur Hernie Discale

En août 2020, je reçois un homme de 67 ans, droitier, architecte en libéral.
Il se plaint d’une douleur à la jambe droite survenue à la suite de l’intervention chirurgicale d’une hernie discale L3-L4 (juin 2020). Les médecins et chirurgiens lui disent de patienter que c’est normal et long.
« Je n’en peux plus. »

 

 

Son objectif est d’arriver à se détacher de cette douleur pour qu’elle devienne supportable afin de reprendre ses activités sportives (golf et paddle).

Ce patient s’est déjà plaint de hernies discales : cervicales en 1992 et 1999 et lombaires en 2002, soignées par le repos.

La hernie discale L3-L4 avec paralysie de la jambe droite est survenue le 4 juin lors d’une partie de golf. L’intervention a lieu le 12 juin 2020.
La douleur du nerf sciatique « s’est installée » derrière la jambe au niveau du creux poplité, le long du muscle triceps. Il la décrit « comme un élastique qu’on tire ».
En position allongée, l’évaluation de la douleur (EVA) est de 1/10
Debout : 5/10
Assis : 9/10 voire 10/10
Les anti-inflammatoires calment momentanément la douleur.
La séance se fait en position allongée, la douleur étant insupportable en position assise.

Le disque intervertébral est un coussin gélatineux qui sert d’intermédiaire, d’amortisseur des contraintes, entre deux vertèbres, ici L3 et L4. Lors de la hernie discale, le nucléus (à l’intérieur du disque) sort de son espace et provoque une inflammation (douleur, chaleur, œdème, rougeur) qui vient comprimer la racine du nerf sciatique et peut entraîner une douleur et/ou une paralysie de la jambe.
Les vertèbres lombaires sont les plus larges du rachis. La L3 est celle du centre de gravité du corps, qui permet la stabilité et l’équilibre.

La douleur est définie, comme une expérience sensorielle et émotionnelle, désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes.
C’est un signal d’alarme qui met en jeu des réflexes de protection permettant de nous soustraire aux stimulis nocifs et/ou de soulager les parties du corps à de trop fortes pressions. La douleur est liée au système nerveux sensitif.

Etant donné les antécédents de problématiques de hernies discales chez ce patient, je fais l’hypothèse de sa structure : dévalorisation, et plus précisément incapacité à amortir, à être l’intermédiaire entre deux valeurs importantes de sa vie. « Je dois faire tampon entre 2 choses ».
Le rachis lombaire sert de pilier, de stabilité, de soutien central.
A partir de là les hypothèses sont :
La L3 du fait de sa position centrale, est liée à une dévalorisation de ce qui est central pour mon patient.
La L4, base qui permet de s’ériger, de se construire, nous oriente sur une dévalorisation liée au travail d’architecte. « Je me construis pour ériger quelque chose ».

L’hypothèse de la douleur est : « On m’impose ou je m’impose quelque chose, un contact non voulu et/ou une séparation injuste vécue comme un arrachement. »
Cette douleur est sur le trajet du nerf sciatique, côté droit : « J’ai peur de sentir un contact imposé d’être obligé de sentir le contact » (par exemple du scalpel du chirurgien).
La douleur peut également avoir comme origine une inflammation, ce qui est le cas de ce patient. Ceci sera la base de mon hypothèse.

Depuis le confinement, cet homme est en télétravail à la maison. « Ça me va très bien ». C’est son fils qui reprendra le cabinet d’architecture lorsque qu’il partira en retraite en décembre 2020.
Trois jours avant l’incident, son fils lui demande de revenir au cabinet, il a besoin de lui. Il ne peut pas tenir le cabinet seul.
Mr Hernie est tiraillé entre 2 choses, son envie de rester à la maison et aller au cabinet pour ne pas laisser son fils seul. Il se sent obliger de dire oui à son fils.
Il me dit : « Je ne veux pas le laisser sans son père, comme le bébé de ma fille qui va naître en novembre, il n’aura pas de père ». Être père est très important pour lui. Une émotion de tristesse monte. Lui-même a perdu son père quand il avait 10 ans.
A 33 ans il décide d’entreprendre des études d’architecture. Ce qu’il a toujours voulu faire. A 38 ans, il ouvre son cabinet « au même âge que mon fils aujourd’hui ! »
Je repère un lien très fort avec son fils pour lequel il joue le rôle de pilier.

Je choisis de lui faire faire un protocole métaphorique afin de lui permettre de transformer son rôle et les liens qu’il entretient avec son fils.
A l’issu du protocole, il se sent léger et soulagé. Il sera toujours « père » même s’il dit « non » à son fils. Il est à présent certain que son fils va y arriver.

Une deuxième séance est prévue 3 semaines plus tard.
La douleur est toujours présente mais plus supportable, elle est lancinante.
A la marche, l’EVA est de 3/10, assis : 5/10

Je choisis de le faire dialoguer de façon métaphorique avec son nerf sciatique (protocole : « Dialogue avec une partie du corps »)
Il le décrit comme un élastique, un fil électrique, rigide et dur, avec une goutte d’eau à la racine du nerf.
Le dialogue fait surgir la colère et la haine qu’il éprouve envers son frère dur et autoritaire. Celui-ci a pris tout de suite la place de leur père décédé et Mr Hernie devait lui obéir. Il était écrasé par ce frère. Il lui en veut beaucoup !
Je lui propose de visualiser son frère devant lui, de lui exprimer toute sa colère, sa haine, de lui dire tout ce qu’il ne lui a jamais dit. Il est libéré, fatigué, apaisé.
Cette colère est cohérente avec l’hypothèse du décodage d’une inflammation qui persiste.

A l’issue de la séance, l’EVA en position assise est de 2/10.
Mr Hernie a repris le golf en janvier 2021 et le paddle en août 2021 avec parfois des douleurs « mais largement supportables » me dit-il !

Pascale Dassonneville

Madame Papillomavirus

Infection au papillomavirus

1ère séance :
Une femme de 39 ans vient me consulter pour un papillomavirus qui a été détecté quatre ans auparavant. Le papillomavirus peut infecter la peau et les muqueuses. Dans le cas de cette personne, il s’agit de condylomes, également appelées verrues génitales.

Elle a subi trois ans avant une conisation (opération chirurgicale qui consiste à enlever une partie de l’extérieur du col de l’utérus, l’exocol, pour retirer les lésions) mais le papillomavirus persiste.

Une consultation avec un thérapeute l’amène à faire le lien entre son symptôme et le soir où elle découvre, 9 ans auparavant, que son mari la trompe avec un homme.
Pendant les relations intimes, la muqueuse de l’exocol, touchée par le papillomavirus, est en contact avec le sexe de son mari.
Selon les hypothèses du décodage biologique, les virus interviennent lors de la reconstruction des tissus d’origine ectodermique suite à des ulcérations.

Nous sommes devant un premier choc émotionnel : une nuit, exceptionnellement, son mari qui se lève pour aller s’occuper de leur fille qui pleure. Quelques secondes après, un message arrive sur le portable de son mari qui est à proximité. Elle le lit : « bonne nuit » signé « Jérôme ». « Je ne connais pas de Jérôme dans notre entourage ».
Je l’accompagne à exprimer son ressenti : « des papillons dans le ventre, ça bouge ». C’est de la colère : « depuis combien de temps, il me ment ? » …
Mon hypothèse est que cet instant dramatique s’inscrit dans son corps sans déclencher de symptôme.

2ème séance :
Nous continuons à libérer les émotions vécues par rapport à cette nuit : « Ma vie est détruite, je déteste rester seule, je ne retrouverai jamais quelqu’un comme mon mari, je lui faisais confiance même si la relation sexuelle était une corvée ».
Cette corvée peut être entendue comme une frustration sexuelle : séparation du contact sexuel agréable.

3ème séance :
Le couple marital se sépare. Elle vit un grand coup de foudre durant 3 ans. Puis, elle met fin à cette relation fusionnelle qui la séparait de ses amis et de ses enfants.
Plus tard, elle fait une nouvelle rencontre où chacun est libre de papillonner de son côté. Tout se passe bien jusqu’au jour où son nouveau compagnon lui apprend qu’il veut mettre fin à la relation parce qu’il a rencontré quelqu’un d’autre.
C’est le drame (conflit déclenchant). Elle se sent trahie « parce qu’il va voir ailleurs ». Elle se rend compte à quel point elle tient à lui et le lui exprime.
Toutes les histoires d’amour ne finissent pas toujours mal : il reste avec elle.
En me racontant cela, une très grosse émotion l’envahit « Il me choisit, moi !». Elle se sent rassurée, son corps l’exprime : « Ça papillonne au niveau du vagin ».

Au contrôle suivant le papillomavirus s’était envolé.

Résumé :
Une femme consulte pour un papillomavirus.
Une consultation avec un thérapeute l’amène à faire le lien entre son symptôme et le soir où elle découvre que son mari la trompe avec un homme.
Les virus intervenant lors de la reconstruction des tissus suite à des ulcérations.
Dans ce cas, il s’agit de la muqueuse du col de l’utérus.
Nous retrouvons le moment de mise en réparation de la muqueuse par le papillomavirus. C’est le jour où elle est « choisie » par son nouveau compagnon qui comptait la quitter.

GERHARDT Nathalie Praticienne en décodage biologique
Strasbourg
Nancy

Madame Constipation

Je reçois Mme G., âgée de 73 ans, qui vient pour un problème de constipation chronique.
Ce symptôme est apparu il y a 10 ans environ.
Elle souhaite que « ça fonctionne comme quand elle était jeune et ne pas avoir à s’en soucier ».

Nous savons que la constipation se définit par une diminution de la fréquence des selles, associée à une difficulté à les évacuer.
Cela peut entraîner des douleurs, des tensions, un gonflement au niveau du bas ventre.
Le corps, grâce aux selles, élimine les déchets solides issus du fonctionnement corporel.
Plusieurs causes peuvent entraîner une constipation : l’une d’entre elles est un ralentissement du péristaltisme car les muscles intestinaux ne font plus leur travail.

En décodage biologique, nous regardons la fonction de l’organe afin d’en déduire le ressenti, l’émotion que vit la personne.
Dans ce cas, le ressenti est de se sentir impuissant à éliminer ses soucis, ses difficultés, ses contrariétés, ses emmerdements. Cette impuissance se traduit par un ralentissement de la fonction du muscle, de la force musculaire à faire avancer les selles, ce qui entraîne une constipation.

Je demande à Mme G. de me parler de son symptôme ; elle dit « qu’elle n’arrive pas à se débarrasser de ça, ça va la poursuivre toute sa vie, c’est tenace ». Elle dit se sentir « impuissante » face à ça, « sans force ».
Lorsque je reformule ses mots, elle prend conscience que c’est ce qu’elle vit depuis 10 ans. Son mari l’a trompée et elle n’arrive toujours pas à accepter cet acte, cette trahison.
Cet événement est toujours là en elle et elle n’arrive pas à se débarrasser de « ça », de ce souvenir.

Afin de retrouver l’évènement premier, dit « programmant », je lui propose de visualiser son côlon et d’observer ce qui lui vient.
Elle voit un corps étranger qui n’est pas à sa place, qu’elle ne veut pas et qu’elle ne peut éliminer. Cela lui évoque l’image d’elle, bébé dans le ventre de sa mère qui ne la désire pas et voudrait « l’évacuer ». Pendant cette grossesse sa mère vit le bébé comme un corps étranger qu’elle ne veut pas, dans un sentiment d’impuissance à s’en débarrasser.
Après avoir libéré l’émotion que cette mémoire provoque en elle, je lui propose d’imaginer une personne bienveillante qui prend soin de ce bébé avec amour et qui l’accompagne tout au long de son chemin de vie jusqu’à aujourd’hui.

Je la revois un mois après, elle me dit : « ça glisse beaucoup mieux quand je pense aux choses difficiles ». De plus, elle va à la selle tous les jours.

Résumé :
Mme G. vient me voir pour un problème de constipation chronique depuis 10 ans.
La constipation est due, entre autres, à un ralentissement du péristaltisme.
Le côlon permet l’élimination des déchets du corps. Le ressenti de ce symptôme est associé à une sensation d’impuissance à éliminer des « emmerdements, des contrariétés, des soucis ».
L’évènement déclencheur de cette constipation a eu lieu 10 ans plus tôt, quand trompée par son mari, elle s’est sentie trahie et ne peut arriver à éliminer ce souvenir, à l’évacuer de ses pensées.
L’évènement programmant est retrouvé durant sa vie intra-utérine : elle vit le ressenti de sa mère qui ne veut pas d’elle et se sent impuissante à éliminer cet enfant non désiré.

Géraldine Hayat, Praticienne  en Décodage Biologique à Bayeux (14 Calvados) et à Le Thor (84 Vaucluse, proche Avignon)

Monsieur Thyroïde

Ce cas clinique donne lieu à un accompagnement sur cinq séances à l’automne 2020
L’objectif du patient est formulé ainsi
1. « prendre mon temps, l’organiser avec un planning aéré et souple tout en prenant du temps pour moi-même.

2. Cela me permettra d’arriver à l’heure aux Rdv professionnels sur le quai de la gare
3. Cela fera que je sois « autonome. » Dans sa croyance, être autonome serait de ne pas rater le train

Il s’agit d’un homme de 32ans, costumier de profession. Il déclare « avoir donné de son temps » pour ce métier et souhaite passer à autre chose car il « n’a pas pris les bons rails dans la vie »
Son problème est d’arriver en retard aux Rdv professionnels et de « rater » les Tgv. Il arrive en retard soit, après avoir fait 36 choses à la fois et « le temps devient trop étroit », soit après avoir pris « trop son temps » pour se faire plaisir.

Ce comportement serait en lien avec la fonction biologique de la thyroïde. Cette dernière soutient l’activité des organes en accélérant ou en ralentissant le métabolisme du corps pour une gestion adaptée dans le temps aux circonstances. Elle participe aussi à la régulation du temps nécessaire aux étapes de la vie vers l’autonomie.
Une métaphore de ce problème serait celle d’une montre qui ne donne pas la bonne heure : le « contrepoids » dont la fonction est de contrebalancer le poids des longues aiguilles (trotteuse) est déréglé.

Je vais accompagner en m’appuyant sur deux hypothèses ; celle d’’explorer ses vécus à grandir « trop ou pas assez vite » à chaque cycle de développement vers l’autonomie, et celle de stimuler sa biologie et ses sensations pour qu’elle en révèle un vécu d’urgence.

Il apparait dès la 1ère séance que le jour et le mois de naissance (1ère autonomie) sont identiques au jour et au mois de la 2ème autonomie (date de départ du foyer familial avec une autonomie financière). Je propose d’inscrire cette « coïncidence » de ces deux dates sur une boulette de papier pour observer la réaction de sa biologie, en approchant ou éloignant le support de sa bouche. Au contact de cette coïncidence le patient ressent une « d’amertume dans la gorge », une pression de deux doigts dessus sa tête, avec une sensation d’écrasement ». Il déclare « ne pas pouvoir en sortir, courbé et penché en avant » Il lui apparait clairement être dans le ventre de sa mère. . Je place alors le patient en position d’observateur de l’histoire maternelle.
L’attente maternelle est de quitter en urgence le milieu familial pour devenir autonome alors que son besoin vital est celui d’accoucher pour mettre son bébé en sécurité. Cette mère ressent être « fixée sur place- c’est trop tard- Elle est impuissante à monter dans la voiture qui part sans elle. Il y a dans ce vécu à la fois l’urgence à monter dans la voiture pour partir et celle de « poser son bébé » qui arrive trop tôt.
Ce bébé en retire comme conclusion qu’il est vital de « rater » un moyen de locomotion pour être en vie. Il imprime deux croyances : celle d’une urgence à lâcher l’urgence de l’autonomie (ce qu’il n’est pas) pour être en vie, et celle d’être vivant en ratant un Tgv comme il est a été posé en vie dans le ratage d’une voiture. .
Tout cela étant exprimé, le ressenti du patient en phase fœtale se transforme. L’impuissance « à sortir » devient « je pars…. J’arrive…Je commence à explorer le monde ». Je termine par une induction hypnotique : chaque étape de la vie a un temps nécessaire.

Je théâtralise en début de 2ème séance un instant déclenchant, celui d’être là maintenant, 15mn en avance à la gare. L’objectif est une remise en situation pour revivre le stress initial. Cette attente s’exprime pour lui par une sensation « d’espace- temps trop vaste et trop grand » Je le fais entrer dans cet espace par un dessin. Costumier, il est familier avec l’espace-temps du théâtre et les décors. La sensation s’amplifie alors pour retrouver un instant à l’âge de six ans.
Il est sur le balcon et des voitures de course passent très vite. Tout à coup, un grand bruit et un accident. Une voiture prend feu. Il se sent « abandonné, pétrifié ». Ses parents arrivent directement sur le balcon sans s‘occuper de lui pour s’intéresser à l’accident. Il exprime son besoin insatisfait, « avoir du temps pour être réchauffé et en sécurité dans leur bras, vite prenez moi dans vos bras ».
Il découle de cette expression du ressenti et du besoin refoulés, une détente corporelle et psychique qui lui permet de se voir arriver à l’heure pour prendre son Tgv.

L’objectif de la 3ème séance vise à explorer l’expression « Je n’ai pas pris les bons rails dans la vie »- Il s’agit de mettre en scène les choix faits à certaines époques-clé en fonction de quatre critères : les désirs et les objectifs, les attentes et les besoins.
Je concrétise par une scène de théâtre en quatre espaces pour une exploration par le patient ; un espace représente les désirs, et les autres les objectifs, les attentes et les besoins. Il parcourt ces espaces dans les « rails » de chaque époque clé en accueillant les sensations corporelles.
La sensation corporelle se transforme surtout dans le parcours des espaces au cycle de l’adolescence. « Le temps lui semble long, il avance à reculons, il est urgent de tuer le temps » Il préfère s’amuser car après ce ne sera plus possible. Il fait alors des choix comme s’il monte dans un train sans savoir dans qu’elle direction il part. La satisfaction du besoin immédiat est plus importante que la destination du train, sans penser à son avenir.
Il réalise alors que pour prendre le bon rail, il faut savoir où on va, et en se tapant le front : « ça y est, j’arrivais sur le quai de la gare en y allant en reculant ». Dans l’espace du monde adulte parental, Il exprime un rêve professionnel pour le quel ses parents lui ont barré le chemin.
En conclusion, la biologie a réajusté son horloge interne et sa référence au temps. Son travail intérieur de patient lui a permis de s’ouvrir un nouvel horizon professionnel.

Ce monsieur rate ses RDV professionnels et les Tgv. Il arrive en retard.
Le décodage logique permet de supposer des vécus ressentis dans une urgence ainsi que des époques-clé vers l’autonomie traversées en grandissant trop ou pas assez vite ; C’est la thyroïde qui détermine la vitesse plus ou moins rapide des actions afin d’être adapté aux sollicitations extérieures.
Dans ce cas clinique les pistes d’entremêlent : un 1er instant déclencheur en phase utérine durant lequel le fœtus ressent l’attente maternelle de quitter en urgence le milieu familial pour devenir autonome alors que son besoin vital est celui d’accoucher rapidement pour mettre son bébé en sécurité ; Un 2ème instant à l’âge de 6 ans quand, face à un accident et aux cris de panique, son ressenti douloureux s’exprime enfin dans un souffle face à l’urgence : « vite, prenez-moi dans vos bras, j’ai besoin d’être en sécurité »
Le bébé imprime alors deux croyances : celle d’une urgence à lâcher l’urgence de l’autonomie, celle dont il est démuni adulte, et celle d’être vivant en ratant un moyen de locomotion, la voiture pour la mère et le Tgv pour lui-même adulte.

Suite aux deux 1ères séances, le patient prend 70% des trains à l’heure. Au terme de l’accompagnement, il déclare challenger son équipe, pour que, comme lui, chacun arrive à l’heure. Monsieur a changé de métier pour son plus grand épanouissement : « une nouvelle étape, un autre temps » comme il se plaît à le dire.

Février 2021
Pierre Comtesse
Psychobiothérapeute 65 rue de la république 38300 BOURGOIN JAILLEU (Isère)

Monsieur Hémorroïde

Je reçois un homme de 60 ans, droitier, travaillant dans le bâtiment, vivant seul. Il a 2 enfants et un beau-fils qu’il considère « comme son fils ».  Il consulte pour des hémorroïdes qui sortent à chaque fois qu’il va à la selle (tous les jours).

Son objectif : il souhaite que les hémorroïdes restent à l’intérieur du rectum quand il va à la selle. Il veut « régler sa gêne », ce qui lui permettra de vivre mieux, de ne plus y penser.

Le principe du décodage est de s’appuyer sur la fonction de l’organe touché par le symptôme pour en déduire des hypothèses. Par conséquent la question à se poser dans ce cas est :

« Que sont les hémorroïdes ? Quel est leur rôle, leur fonction ? »Les hémorroïdes sont des veines qui se dilatent au niveau du rectum ou de l’anus.Les veines sont des vaisseaux qui assurent le retour du sang, pauvre en oxygène et riche en gaz carbonique (déchets) des tissus périphériques vers le cœur.Le rectum est la partie terminale du colon. C’est une zone de réservoir (ampoule rectale) des selles avant que celles-ci ne soient évacuées dans le canal anal, puis l’anus.

La biologie fait sortir « à l’extérieur » les veines qui sont dans le rectum.

Je fais l’hypothèse que la personne vit un instant où elle a un boulet, des saloperies qu’elle n’arrive pas à éliminer, en lien avec la famille (lien du sang), quelque chose d’inacceptable.Le rectum est lié à l’identité, la place. (Ainsi, les animaux se flairent l’anus).

Je cherche l’instant déclencheur avant l’apparition du symptôme (à 50 ans) : aucun événement en lien avec ce besoin d’éliminer les saloperies n’émerge.J’utilise les cycles mémorisés de Marc Fréchet : ça commence à 50 ans. Donc : à 25 ans (50/2), »Comment était votre vie ? Qu’est-ce que vous viviez de dramatique, d’inacceptable ? »

Et là il s’effondre. Le drame : sa sœur « préférée » décède brutalement d’un accident de voiture. Cette sœur était la seule qui le valorisait dans une famille de 8 enfants, lui donnant ainsi une place.Il n’a pas fait le deuil, elle est toujours là, il reste quelque chose. Il n’a jamais accepté sa mort.

Je lui propose de visualiser sa sœur dans la pièce et de lui dire tout ce qu’il ne lui a jamais exprimé : qu’il se sent abandonné, qu’elle lui manque… Ensuite il la remercie pour tout ce qu’elle lui a apporté.

A l’issue de la séance, il est très fatigué, vidé et soulagé. La sensation est agréable.

Une 2ème séance est programmée 15 jours plus tard.Les hémorroïdes ne sont sorties que 2 fois en 15 jours.

Ses prédicats (ses mots, son vocabulaire) : « toujours, jamais, depuis des années ».

Mon hypothèse est que l’instant programmant est dans les mémoires transgénérationnelles. Je cherche d’autres deuils, séparations injustes dans sa lignée, d’autres abandons vécus comme inacceptables.

Je cherche à retrouver l’instant programmant du ressenti d’abandon, dans la famille.Je lui propose le protocole : Se projeter chez les ancêtres avec le vécu « Je suis abandonné ».Il retrouve le lien avec son père qui a été abandonné.

En effet, la grand-mère paternelle de monsieur X est décédée quand le père de Monsieur X avait 10 ans. Le grand-père paternel de Monsieur X abandonne son fils quelques mois plus tard ; il l’oblige à travailler et à vivre dans une ferme, chez des inconnus, il ne reverra plus son père.Monsieur X se libère ainsi de la souffrance de cette mémoire, de ce lien avec son père.

A l’issue de la séance, il est plus détendu et apaisé. Il s’affale sur sa chaise.

Nous programmons une 3ème séance pour retrouver l’origine émotionnelle de la mémoire : le boulet, les saloperies à éliminer.

Les hémorroïdes ne sont pas sorties depuis la 2ème séance.

Nous poursuivons le travail en transgénérationnel sur la problématique circulatoire, veineuse.

En travaillant d’après les cycles de Marc Fréchet, nous constatons que Monsieur X est en lien avec son grand-père maternel. En effet il a été conçu à la date de naissance de ce grand-père qui, lui aussi, avait des troubles de circulation veineuse au niveau des jambes. Ce grand-père est décédé 2 ans avant sa naissance.

Le protocole libère le rail transgénérationnel avec son grand-père maternel. Au cours de ce protocole, il imagine, dans la pièce, les membres de la famille en lien avec son grand-père maternel.

Chaque personne se reconnaît et reprend sa place. Il poursuit en se dissociant de ce qu’a vécu son grand-père maternel et qui ne lui appartient pas : « Toi c’est toi, moi c’est moi, tu as ton destin et moi j’ai le mien ». Il portait la mémoire de cette souffrance.

A l’issue du protocole, il est détaché, soulagé.

RESUME :

Monsieur X a des hémorroïdes qui sortent à chaque fois qu’il va à la selle (tous les jours). En décodage biologique, l’hypothèse des hémorroïdes est d’éliminer des saloperies, un boulet en lien avec la famille (lien du sang).

L’instant déclencheur est la mort violente, brutale de sa sœur « préférée » dans un accident de voiture quand il avait 25 ans, celle qui lui donnait une place dans la famille (ils sont 8 enfants). Il ne lui a pas dit « au revoir ».

Après avoir travaillé sur le deuil de sa sœur, les hémorroïdes ne sont sorties que 2 fois dans les 15 jours qui ont suivi.

Deux séances ont été nécessaires pour libérer les mémoires transgénérationnelles liées à l’abandon et au boulet, aux saloperies à éliminer.

Le symptôme a disparu après la 2ème séance.

Pascale Dassonnevile, Thérapeute en décodage biologique à  Villeneuve de la Raho 66180 (proche Perpignan).

Mme Parodontie

Je reçois en octobre 2019 une femme de 60 ans, mariée, avec quatre enfants, qui est à la retraite. Elle consulte pour un problème de parodontie. Ses gencives se rétractent depuis 1 an à la limite du déchaussement des dents.

Le principe du décodage est de s’appuyer sur la fonction de l’organe touché par le symptôme pour en déduire des hypothèses. Par conséquent la question à se poser dans le cas qui nous intéresse est : « Qu’est-ce que le parodonte, quel est son rôle, sa fonction ? ».

Le parodonte est l’ensemble des tissus de soutien de la dent, il contient l’os alvéolaire des mâchoires, le ligament alvéolo-dentaire, la gencive et le cément de la racine dentaire, ainsi que des éléments nerveux. Ces tissus de soutien ont pour fonction de soutenir, protéger, donner de la valeur. La bouche représente, quant à elle, la communication, la parole et la possibilité d’attraper le morceau de nourriture.

Ici la biologie fait disparaître et réduire ces tissus comme s’ils étaient inutiles. On peut faire l’hypothèse que la personne vit une situation dans laquelle sa parole n’a pas de valeur, pas de poids ou que sa parole ne peut pas soutenir et protéger.

Je cherche l’origine émotionnelle de cette réaction de la biologie (le choc déclenchant) et la mémoire qui est à l’origine de cette réaction (le choc programmant).

Son symptôme s’est déclenché à la période où ses 2 enfants aînés lui disent qu’ils souhaitent avoir un enfant avec leur conjoint. A partir de ce moment et dans les mois qui suivent, ses gencives commencent à se rétracter.

A partir de l’hypothèse que je propose à ma patiente, elle retrouve l’instant précis où elle ressent que sa parole n’a pas de poids car elle ne pourra pas les soutenir.

En connectant cette patiente à son ressenti lorsque ses enfants lui donnent cette information, elle ressent une forte émotion et me dit qu’elle a peur de ne pas pouvoir leur donner les bons conseils pour les accompagner pendant les grossesses et pour s’occuper de leurs bébés.

Je continue à écouter ce ressenti, sa « parole de mère n’a pas de valeur pour accompagner ses enfants dans leur rôle de parents ». En restant connectés à cette émotion, cette sensation, nous laissons l’inconscient nous amener, dans son histoire, à la toute première fois où ce ressenti est apparu. Nous arrivons au moment où elle-même devient mère de son 1er enfant et où elle ressent le manque de sa propre mère, décédée quelques années auparavant. Elle me dit qu’elle aurait aimé entendre les conseils de sa mère, elle a souffert de l’absence de sa mère à ses côtés pour lui dire comment faire pendant la grossesse et pour s’occuper de son bébé. On a donc retrouvé le moment figé dans le passé où cette femme a souffert de ne pas recevoir les conseils de sa mère. Elle a imprimé en elle, à ce moment-là, que dans le cadre de la maternité, sa parole n’a pas de valeur puisqu’elle n’a pas reçu la parole de sa mère.

En exprimant ses émotions, ses sensations et le ressenti de ce moment difficile, elle se sent mieux, plus détendue mais encore triste. Je lui propose de l’accompagner en imaginant que sa mère revient à ses côtés au moment où elle accouche, pour prendre le temps de recevoir ses conseils, son amour et tout ce qu’elle aurait eu besoin de recevoir à ce moment-là.   Cette étape a permis de retrouver sa sérénité, de   reprendre confiance dans ses capacités à accompagner et soutenir par la parole ses enfants dans leur maternité.
Quelque temps plus tard son dentiste a été très surpris de voir que la rétraction de ses gencives s’était arrêtée. Son corps n’avait plus besoin de mettre en place une solution pour répondre au problème émotionnel.

Résumé :

Mme X a une parodontie, elle me dit que cela a commencé lorsque ses enfants souhaitent devenir parents. Le décodage du parodonte est lié à la valeur de la parole, elle ne peut pas soutenir et protéger avec la parole. Pendant la séance elle ressent que sa parole n’a pas valeur pour accompagner ses enfants dans ce projet de maternité puisqu’elle-même n’a pas eu sa mère à ses côtés lorsqu’elle a eu ses propres enfants. La prise de conscience du lien entre symptôme   et émotions, ainsi que la libération de son ressenti et la transformation de ses croyances ont permis à sa biologie de stopper la réduction des gencives.

Frédérique Pic, Thérapeute en décodage biologique et hypnose à Meylan (38 Isère).

Trouble de l’endormissement

De nombreuses personnes se plaignent d’insomnie. Cela peut provenir de plusieurs causes. Pour les déterminer le diagnostic d’un médecin est indispensable : les règles d’hygiène du sommeil sont-elles respectées ? Y-a-t il une dépression sous-jacente ? S’agit-il d’un problème organique ou de douleurs ?

En règle générale, les phases d’endormissement correspondent à un refroidissement de notre corps et une activité cérébrale qui commence à ralentir. C’est souvent durant cette phase intermédiaire entre l’état de veille et l’état de sommeil que l’on trouve le problème de l’endormissement, c’est celle que nous allons explorer.
Le décodage biologique s’appuie sur la logique du symptôme. Et la question à se poser est : « Quelle est l’utilité de ne pas s’endormir ? », qu’est ce qui se passe lors de cette phase du début du sommeil ? Selon certains, c’est une cacophonie de pensées avec ou sans thème, d’autres racontent des impressions ou des sensations bizarres, d’autres encore « ne savent pas ».

Madame Perfection décrit cette phase d’endormissement comme la remémoration de sa journée professionnelle, et surtout la manière dont elle juge son travail qui, selon elle, doit être parfait. A la question : « En quoi est-ce important que le travail soit parfait ? » la question est posée plusieurs fois et de manière différente, elle répond enfin : « J’ai besoin de reconnaissance ». L’utilité du symptôme est claire dans ce cas : « Pour que l’on reconnaisse ma valeur, je dois faire un travail parfait. Je vais repasser ma journée professionnelle pour repérer les moments où je n’ai pas travaillé suffisamment bien, de manière à m’améliorer la fois suivante ». La séance thérapeutique a consisté à retrouver ce moment où s’est mis en place ce besoin de reconnaissance et le corriger. On notera que les personnes qui font un « burn out » ont un peu ce type de structure.

Monsieur Sécurité, lui, rumine les problèmes de ses enfants et de son entourage. Recherchant l’utilité ou au moins la logique du symptôme on découvre qu’il parle des siens en termes de danger. Il ressasse les moyens de les mettre à l’abri. En effet, sa carrière professionnelle est structurée sur la sécurité (service de sécurité d’une mine, pompier professionnel, sécurité des magasins) et sa vie familiale aussi. Le moment de mise en place de cette croyance « Je
dois assurer la sécurité de tout le monde » a été retrouvé et traité.

Madame Coupable, elle, se reproche de ne pas avoir su se rendre compte qu’un membre de sa famille était en danger et de ne pas avoir pu empêcher son suicide. La culpabilité est un ressenti qui provoque de nombreux états d’anxiété dont il est difficile de se débarrasser. En effet quand c’est un juge qui condamne, une fois la peine purgée on sort de prison. Mais si c’est soi-même que l’on juge constamment, on se met soi-même en prison et on n’en sort pas. Dans ce cas le deuil n’était pas fait ; la séance a consisté à mener le deuil jusqu’au bout et vérifier que le sentiment de culpabilité avait disparu.

Madame Attente ne s’endort qu’à partir de quatre-cinq heures du matin et ne sait pas pourquoi. Elle parle d’angoisse et se sent seule. Durant la phase d’endormissement, elle n’a aucune pensée particulière cependant elle ne s’endort pas. A la question : « En quoi est-ce important de rester en veille  » , rien ne lui vient à l’esprit. En égrainant ensemble les heures qui passent de vingt-deux heures à quatre heures du matin, la même question lui est posée à chaque demi-heure : « Que se passe-t-il ? » . La réponse arrive enfin quand on atteint quatre heures : « Il ne rentrera pas ce soir » . Sept ans auparavant, cette dame a été quittée par son compagnon dans la soirée ; il avait emmené ses valises et elle l’a attendu toute la nuit. Pourquoi quatre heures du matin ? :  « Il n’est jamais rentré aussi tard » . Là, elle ne croit plus à son retour, il est inutile d’attendre davantage, alors elle s’endort. Une partie d’elle-même était restée bloquée cette nuit-là, la thérapie a consisté à faire le deuil de la relation.

Madame Peur, elle, ne s’endort qu’au petit matin. A la question :  « Qu’est-ce qui serait dramatique si vous vous endormez ? », remonte l’histoire d’une tentative d’étouffement. On comprend bien le lien qui se fait entre dormir, le risque de mourir, et la croyance qui en découle : « Pour ne pas revivre cet événement, je dois rester vigilante, consciente ». C’était une sorte de syndrome post- traumatique qui a été traité en tant que tel.

Comme nous le montre ces différents exemples, le décodage va rechercher l’utilité ou la logique du symptôme. Il n’a pas d’autre présupposé. Lors d’un traumatisme, il s’installe un blocage émotionnel et souvent une croyance associée, une décision pour le futur. Dans le cas des insomnies montrées dans cet article il ya une émotion bloquée (par exemple la culpabilité) ou une croyance (pour avoir de la valeur je dois être parfaite dans mon travail) ou les deux à la fois (peur de mourir et vigilance la nuit).

La thérapie consiste donc, dans un premier temps, à trouver l’utilité du symptôme et à s’appuyer sur les sensations. Puis, grâce à ce fil rouge on remonte à l’origine, à l’instant où le ressenti, l’émotion se sont installés et ont provoqué l’utilité du comportement ou de la maladie. Nos capacités d’adaptation sont extraordinaires de précision et parfaitement en cohérence avec le problème ; cependant, on s’aperçoit qu’elles sont souvent anachroniques et en relation avec un événement, une histoire qui n’est plus mais qui est resté bloquée quelque part en nous.