Le système génital féminin et l’endométriose • 2 / 3

Article de la commission scientifique sur le système génital humain, son fonctionnement, les problèmes de ceux-ci, et l’endométriose.

Les Hormones

Image ci-dessus de Wikicommons https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hormones_feedback.png

1 – Hormones sexuelles féminines

  • 2 organes régulent le cycle menstruel : l’ovaire et le complexe hypothalamo-hypophysaire.

A – Le complexe hypothalamo-hypophysaire

  • L’hypothalamus permet l’interconnexion entre le système neuronal et le système hormonal qui est sous la dépendance du cortex cérébral et du psychisme de la personne.
  • Il secrète une neuro hormone : la GnRh (Gonadotropin-Releasing Hormone),
  • libérée de manière pulsatile, peptide qui contrôle la sécrétion des gonadotrophines de l’adénohypophyse (ou antéhypophyse) :
  • L’hormone folliculostimulante : FSH
  • L’hormone lutéinisante : LH.

B – L’ovaire

  • Sécrète les œstrogènes et progestérone.
  • Régulation du cycle ovarien /complexe hypothalamus – hypophysaire
  • Interrogation
  • Nous avons vu l’année dernière lors de l’étude du système immunitaire, le système HPA (hypothalamo-hypophyse-surrénale), le système de défense aux agressions extérieures.
  • Une question : les troubles du cycle menstruel auraient-ils un lien avec ce système HPA ?
  • La production inhabituelle de GnRh chez la jeune fille peut être à l’origine d’une puberté précoce. L’insuffisance en GnRh peut entraîner une infertilité.

2 – Hormone sexuelle masculine

  • Comme chez la femme, l’hypothalamus secrète une hormone, la GnRH qui contrôle la sécrétion des gonadotrophines de l’hypophyse : la FSH et la LH
  • Lorsque la puberté commence, l’hypophyse l’indique aux testicules en libérant l’hormone folliculostimulante (FSH) et l’hormone lutéinisante (LH). Les testicules se mettent alors à fabriquer la testostérone et les spermatozoïdes. La testostérone est responsable du développement sexuel du garçon, notamment la mue de la voix (qui devient plus grave), l’augmentation de la taille du pénis et des testicules, l’apparition de poils sur le corps, sur le visage, ainsi que le développement des muscles.
  • Les spermatozoïdes sont stockés temporairement dans l’épididyme où ils acquièrent leur mobilité. Ils sont émis à travers les canaux déférents et l’urètre au moment d’une éjaculation.
  • En l’absence d’éjaculation, ils meurent et sont éliminés dans les urines. La durée de fabrication des spermatozoïdes est de 2 mois et sont fabriqués en continu, de la puberté à la fin de la vie.
  • Pour les femmes, le nombre d’ovocyte est donné dès la naissance sous le contrôle de l’hormone Anti müllerienne.
  • Comme pour le cycle ovarien, le taux de testostérone exerce en permanence une inhibition sur le système de commande hypothalamo-hypophysaire. C’est un Rétrocontrôle négatif.
  • Contrôle hormonal chez l’homme

3 – Les hormones sexuelles et les maladies auto-immunes

  • Les maladies auto immunes sont plus fréquentes chez les femmes.
  • Près de quatre personnes sur cinq atteintes de troubles auto-immuns sont des femmes.
  • Une première piste pour l’expliquer concerne les hormones sexuelles : œstrogènes, progestérone, testostérone. Toutes influent sur le système immunitaire.
  • Le lupus et la sclérose en plaques, par exemple, ont tendance à se déclencher pendant les années de procréation. D’autres maladies, comme la polyarthrite rhumatoïde, se déclarent le plus souvent après la ménopause. D’importants changements auto-immuns se produisent aussi parfois pendant la grossesse : les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, de la sclérose en plaques et de la maladie de Basedow s’atténuent souvent, tandis que ceux du lupus s’aggravent plutôt.
  • Quels sont les liens entre les hormones sexuelles et les maladies auto immunes ?
  • Selon le Dr Lisa Fairweather, chercheur de la clinique Mayo, à Jacksonville, en Floride, même s’il existe des exceptions, de nombreuses maladies auto-immunes « sont induites par les œstrogènes ». En effet, l’utilisation de contraceptifs oraux et de traitements hormonaux substitutifs, qui ajoutent tous deux des œstrogènes à l’organisme, a été associée à un risque accru de lupus.
  • Les œstrogènes, comme les autres hormones sexuelles, influencent directement l’expression d’un certain nombre de gènes impliqués dans l’immunité. Ainsi, ces composés activent le gène de l’interféron gamma (produit par lymphocyteTh1, cytokine essentielle de l’immunité innée et adaptative), une substance qui orchestre les réponses immunitaires contre les agents pathogènes, mais qui peut aussi intensifier les réponses auto immunes.
  • Les œstrogènes activent également les lymphocytes B, qui produisent des anticorps, mais aussi, le cas échéant, des auto anticorps ciblant les cellules de l’organisme.
  • Les hormones, comme la progestérone, qui jouent un rôle clé dans la grossesse, ont aussi des effets spectaculaires sur le système immunitaire. De nombreuses cellules immunitaires essentielles, notamment les lymphocytes T et les macrophages, portent des récepteurs de la progestérone à leur surface. Activés, ces récepteurs orientent l’organisme vers un type de réponse immunitaire qui favorise, entre autres, la production d’anticorps et d’auto anticorps. Cette réaction est connue sous le nom de « réponse immunitaire Th2 » (pour lymphocytes T auxiliaires de type 2). Elle contraste avec la réponse immunitaire Th1, qui privilégie l’activation de cellules attaquant directement d’autres cellules.
  • L’augmentation de la production de progestérone pendant la grossesse expliquerait donc pourquoi les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde et de la sclérose en plaques s’atténuent souvent lorsque les femmes attendent un enfant.
  • Ces maladies résultent de réponses immunitaires de type Th1, et non Th2, de sorte que le changement induit par la progestérone allège leur charge immunitaire. Mais « les femmes atteintes de sclérose en plaques ont un risque beaucoup plus élevé de faire une rechute peu après l’accouchement, quand les quantités d’hormones sexuelles diminuent drastiquement », explique Tanuja Chitnis, du Brigham and Women’s Hospital, à Boston.
  • La testostérone, que les femmes produisent, mais dans une moindre mesure que les hommes, est une autre hormone importante en matière d’auto-immunité. Les récepteurs de la testostérone se trouvent à la surface des lymphocytes B et T, cette hormone est largement immunosuppressive. Elle diminue les réponses des cellules immunitaires, y compris les neutrophiles, les cellules tueuses naturelles et les macrophages, ce qui serait une des raisons pour lesquelles les hommes ont moins de maladies auto-immunes. Des études ont montré que les hommes atteints de sclérose en plaques ont souvent des taux de testostérone inférieurs à la normale.
  • Ceux ayant un faible taux de testostérone, en raison d’une affection connue sous le nom d’hypogonadisme (conflit des surrénales ?) ont un risque accru de lupus.

4 – Tableau de correspondance des ressentis

Nota: l’image d’en-tête est issue du site Pixabay.

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